Isle sur la Sorque

L’Isle-sur-la-Sorgue, surnommée « La Venise du Comtat » est une ville très agréable ! Les promenades le long de la Sorgue sont apaisantes et ô combien romantiques. Les jolies boutiques d’antiquités au bord de l’eau et les belles roues hydrauliques au bord de la rivière donnent un charme particulier à la ville.
Le salon des antiquités de Pâques réunit de nombreux exposants.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES L’ISLE-SUR-LA-SORGUE
L’Isle-sur-la-Sorgue est située à mi-chemin entre Cavaillon et Carpentras, entre Avignon et Apt et bénéficie d’une position géographique privilégiée.
L’île, officiellement connue sous le nom d’Isle sur la Sorgue le 18 août 1890, doit sa naissance et son expansion aux eaux de la Sorgue. Dès le XIIe siècle, les habitants de l’Isle utilisent la Sorgue pour se défendre, la rivière servant de fossé sur les remparts entourant la ville jusqu’en 1795.
Ces mêmes habitants utilisent également la Sorgue pour survivre, formant la même colonie de pêcheurs qui bénéficient d’importants privilèges accordés en 1237 par Raymond VII, compte de Toulouse qui leur accorde de nombreux privilèges, notamment celui du droit de pêcher dans la Sorgue, de sa source au Rhône.
Au XVIe siècle, la communauté de L’Isle sur la Sorgue a fondé la Confrérie des pêcheurs pour protéger ses pêcheurs malades. Elle avait son siège à Notre Dame de Sorguette.
Bientôt la Sorgue est maîtrisée, canalisée et utilisée pour installer des ateliers d’artisanat et des filatures : huile, blé, soie, papier, usines de tissus de laine, de tapis, de teintures.
Cette industrie dynamique génère une activité commerciale très développée avec deux marchés annuels et deux marchés hebdomadaires. Le marché du jeudi a été créé le 9 novembre 1596.
L’Isle-sur-la-Sorgue a longtemps été la ville la plus importante du Comtat Venaissin, son rattachement à la France remonte à 1791.
Dès le XIIe siècle, la pêche occupait une place de choix, et au XIXe siècle, une centaine de familles islandaises vivaient encore (15 000 écrevisses étaient pêchées chaque jour).
L’épidémie de 1884 qui a anéanti toutes les écrevisses a été un véritable désastre pour la ville.A VOIR, A FAIRE
La chapelle des Pénitents Blancs :
Les pénitents sont généralement des laïcs qui sont déterminés à se consacrer publiquement au culte catholique, notamment par la prière et la charité. Ils portent une tenue d’une couleur spécifique à laquelle ils doivent leur nom. Regroupés en fraternité, ils sont placés sous l’autorité de l’évêque. Il y avait quatre confréries de pénitents à L’Isle-sur-la-Sorgue : les blancs, les bleus, les noirs et les verts.
Les pénitents blancs sont présents à L’Isle depuis la première moitié du XVIe siècle. D’abord installés dans le monastère franciscain, situé à l’extérieur des murs, ils se rendent dans la ville lors du transfert de cette dernière en 1562. Rapidement établis après l’Université, ils disposent d’une chapelle, qui sera détruite lors de la construction de Sextier. Leur nouvelle chapelle, construite à côté par l’architecte, islois Esprit-Joseph Brun, aura une existence très courte. En effet, achevé en 1778, il a été vendu à la Révolution.
La reconstruction de la Confrérie dans le cadre de la restauration a nécessité la construction d’une nouvelle chapelle, achevée avant 1820. Cette chapelle néoclassique, privée, abrite encore un beau plafond en plâtre de décoration. Le programme architectural développé respire la tradition du comtadin du XVIIIe siècle à travers son plan, la façade principale et la décoration d’un grand plafond en plâtre orné et le staff. Cependant, certains éléments du plafond et de la façade reflètent une nouvelle ère de la création locale.
La chapelle des pénitents bleus :
Installée à l’origine sur le monastère franciscain en 1565, la confrérie des Pénitents Bleus de l’île a décidé de construire une nouvelle chapelle à l’angle de la rue Saint-Honoré et de l’Arquet. Construit entre 1761 et 1768 par l’architecte Islois Spirit Joseph Brown – ou son frère John Angelo Brown – il est un témoin important de l’architecture religieuse de la seconde moitié du XVIIIe siècle. La chapelle a été vendue à la Révolution et la confrérie a été dissoute. Au XIXe siècle, la chapelle accueillait la congrégation des hommes. Elle a été sécularisée dans les années 1970.
Malmenée par d’affreuses rénovations dans les années 1970 et 1980, cette chapelle possède toujours une remarquable façade classique inclinée et une grande partie du plafond tzigane d’origine. Il est représentatif des arts décoratifs religieux des Comtadins du milieu du XVIIIe siècle par son austérité et l’utilisation occasionnelle de motifs en haut relief en plâtre peint (gloire accrue des chérubins, des cartouches, etc.).
La tour du consul et les bâtiments associés :
L’îlot de la Tour d’Argent concentre toute l’histoire de la ville. En effet, elle intègre dans son périmètre une juxtaposition de bâtiments représentatifs de l’architecture civique locale pendant une très large période (XIIe – XIXe siècles). Plusieurs études archéologiques ont déjà révélé une série exceptionnelle de bâtiments, dont l’élément le plus important est une remarquable tour construite par les consuls de la ville à la fin du XIIe siècle et couverte d’un magnifique dôme roman (classé monument historique en 2012). D’autres constructions aristocratiques médiévales (tours, maisons fortifiées, logis, etc.) se trouvent sur ce site. Parmi les éléments les plus frappants adjacents à la tour, on trouve un bâtiment résidentiel des XIVe et XVe siècles, un plafond en plâtre décoré datant du XVe siècle (parmi les monuments historiques inscrits en 2012), la construction du corps d’un hôtel gothique particulier (hôtel Brancas-Villars) et plusieurs structures du XVIIIe siècle (hôtel Oiselay).
Au XVIIe siècle, une auberge appelée « La Tour d’Argent » s’est installée dans une partie de ces bâtiments. Dès la fin du XIXe siècle, cette île offre à ses habitants des espaces de loisirs coûteux, comme le Café de l’Avenir, un théâtre italien qui a transformé les danses d’après-guerre en (Lido) et le cinéma (Cinévog).
La Collégiale de Notre-Dame-des-Anges :
En 1212, l’évêque de Cavaillon érige au collège de L’Isle-sur-la-Sorgue sous la protection de Notre-Dame des Anges, probablement pour contrecarrer les pouvoirs du consulat. Il n’y a toujours pas de trace de ce bâtiment, qui serait l’une des premières réalisations gothiques régionales.
À la fin du XVe siècle, le chapitre a décidé de reconstruire l’ensemble du bâtiment. Le site commence par la partie orientale de l’église et adopte un style gothique méridional en vogue dans le Comtat depuis le XIVe siècle : plan polygonal à lit bas avec des contreforts rayonnants et un puissant clocher latéral. Il a été achevé vers 1538 et marque une évolution stylistique du gothique flamboyant à la Renaissance.
La plus grande partie de la nef a été reconstruite entre 1645 et 1675 selon les termes de l’architecte avignonnais François Royers de Valfenière. L’austérité de l’architecture extérieure, influencée par le style jésuite, contraste avec l’ostentation de la décoration intérieure. La large nef voûtée est flanquée d’un réseau de six chapelles latérales, couvertes par des galeries de circulation protégées par des grilles. Ce plan est particulièrement adapté à la religiosité de cette période de la Contre-Réforme catholique : une nef pour accueillir les fidèles et prêcher, et des chapelles réservées aux fraternités de maison. De nombreux artistes locaux comme Mignard, Vial, Peru ou Parrocel, ont participé à la qualité et à l’abondance de la décoration du bâtiment.
Les organisations caritatives :
La Maison de la Charité était destinée à offrir un refuge aux mendiants, non seulement pour les loger, les nourrir et les entretenir, mais aussi pour lutter contre le vol et les libérer de leur condition en leur apprenant un métier. À la fin du XVIIe siècle, la ville confie les plans de la Charité à l’architecte avignonnais Pierre Mignard. Il devrait s’agir d’un ensemble complet comprenant quatre bâtiments principaux et deux grands terrains sur le site d’une maison et d’un terrain légués par Jean-Favier, chevalier de l’Ordre du Pape et de la compagnie d’armes du comte de Suze. La réalisation de cet ambitieux projet débute en 1681, mais se limite à une seule aile implantée perpendiculairement à la rue. En 1766, le premier projet est simplifié par l’architecte Jean islois Angelo Brown qui élève un nouveau bâtiment au bord de la Sorgue. La chapelle néo-romane construite vers 1850 dans une cour par l’architecte départemental Joffroy marque l’achèvement des travaux.
En 1758, la Charité reçoit 126 pensionnaires (dont 72 enfants), placés dans les usines locales. De la fin du XVIIIe siècle à la fin du siècle suivant, des religieuses hospitalières ont géré l’établissement. La charité a été supprimée en 1910.
Le centre d’art de Campredon :
A L’Isle-sur-la-Sorgue, de nombreuses maisons nobles ont été construites ou rénovées entre 1690 et 1780, selon le goût de l’époque (hôtels Palerme, Ganges, Ricci, Clermont-Lodève, etc.).
L’hôtel Donadei Campredon a été construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle pour Charles Joseph Campredon, issu d’une importante famille de propriétaires terriens, présents sur l’île depuis le XIVe siècle. Le projet a été conçu par l’architecte islois, Spirit Joseph Brown, qui a développé un manoir sur un plan « L » avec une façade remarquable prévue sur la rue principale. Les deux façades intérieures ont été développées plus simplement pour donner plus de largeur à un jardin agrandi par trois fontaines ou nénuphars.
Le hall s’ouvre sur un escalier à trois volées suspendu, avec des rampes en fer forgé, donnant accès aux salons du premier étage, décorés de sobres plâtres.
L’hôtel Campredon, acquis par la ville de l’Isle en 1978, est inscrit à l’inventaire des monuments historiques. Il abrite un centre d’art depuis 1984.
L’Hôtel-Dieu
A la fin du XIVe siècle, les différents hôpitaux de l’Isle-sur-la-Sorgue sont regroupés au sein de l’ancien hôpital ou des Franciscains. En 1685, il est transféré dans un lieu avec une maison avec jardin vendue par un aristocrate, M. de Vaucluse, et un jardin et son chalet achetés par un des recteurs de l’hôpital, Laurent Autier. Malgré une première extension décidée en 1713, l’espace de l’Hôtel-Dieu, qui avait été commandé avant sa construction aux Sœurs de la Congrégation de Saint-Joseph, devint bientôt insuffisant. Dans les années 1740, la mise en œuvre des plans du nouvel hôpital pour Jean-Baptiste Franciscain, a été soutenue par l’entrepreneur local Brown Spirit et son fils, Jean-Joseph Ange et Spirit, tous deux architectes. L’achèvement des travaux a eu lieu en 1781-1782 avec la décoration de la chapelle.
On accède à la cour par un remarquable portail daté de 1762 et couronné par un fer forgé portant les armoiries de l’abbé de Sade, bienfaiteur de l’institution. Le bâtiment se développe sur quatre ailes selon un plan en « h ». Au rez-de-chaussée, les parties les plus remarquables de l’hôpital sont : le hall et le grand escalier, la pharmacie et la chapelle, richement décorée de plâtres de style Louis XVI. Des jardins centenaires pour le plaisir et la nourriture entourent les bâtiments classés ou inscrits aux monuments historiques. Le jardin occidental possède une fontaine monumentale – ou nymphée – conçue par Jean Angelo Brown en 1768.
L’Hôtel-Dieu, qui a connu plusieurs extensions aux XIXe et XXe siècles, est aujourd’hui l’hôpital de l’île. L’aile sud qui abritait les religieuses était associée au jardin commun. Ce lieu et ses bâtiments, appelés « Congrégation », sont déjà utilisés pour la gestion du patrimoine de la ville.
Le château de Char :
Emile Char, industriel et maire de L’Isle-sur-la-Sorgue, construit en 1894, un hôtel particulier près de Névons. Ce vaste style éclectique de la fin du XIXe siècle était autrefois entouré d’un grand parc. On retrouve cette architecture « capitaine d’industrie » dans d’autres « châteaux » près du centre ville (ceux de Dumas, Saint-Hubert, Reboul, Giraud).
La maison des quartiers de Névons, de la Sorgue et de l’Isle a bercé l’enfance du poète René Char (1907-1990). Il partage sa vie entre sa ville natale et Paris, où son adhésion au mouvement surréaliste le propulse dans le cercle des écrivains parisiens. La Seconde Guerre mondiale l’a maintenu dans la région et il est entré dans la résistance sous le pseudonyme de « Capitaine Alexandre » à Céreste. Il a écrit Seul et les Feuillets d’Hypnos pendant ces années, publiés dès le retour de la paix.
Non sans regret, Char a vendu le « château » de Névons en 1955 et un projet de logement a pris la place du parc, inspirant à René Char son poème « Deuil Névons ».

La manufacture Brun de Vian-Tiran :
L’industrie textile est une spécialité de l’Isle-sur-la-Sorgue depuis le Moyen Âge. Les familles nombreuses se sont impliquées et ont contribué à construire l’identité de la ville. Cette industrie est toujours vivante aujourd’hui, soutenue par l’usine Brun de Vian-Tiran. L’aventure commence en 1808 lorsque Charles Tiran et son gendre, Laurent Vian, établissent leur moulin à foulon sur la Sorgue. En 1879, après son mariage avec l’héritière Vian-Tiran, Emile Brun reprend les activités du moulin et confirme son nom de famille, ce qui lui donne son nom actuel : Brun de Vian-Tiran.
La même famille a transmis l’entreprise sur huit générations, chacun apportant son génie à l’art de la laine pour enrichir le savoir-faire et perpétuer l’activité. L’entreprise Brun de Vian-Tiran n’est pas seulement une histoire familiale de l’industrie, mais aussi des filateurs et des fileurs, des tisseurs de foulonniers et des éleveurs qui travaillaient dans leurs fermes, une histoire dans laquelle les femmes ont joué un rôle précieux.
La production de l’usine Vian-Tiran Brown s’étend aux fibres nobles : cachemire, chameau, alpaga, mohair, soie… Elle s’appuie sur la technologie moderne, mais reste particulièrement attachée à la tradition respectueuse de la laine.
Le patrimoine industriel :
Depuis des temps immémoriaux, les eaux de la Sorgue, abondantes et régulières, ont fourni la force motrice nécessaire à l’artisanat et à l’industrie. Les roues à aubes avaient permis l’installation de moulins à blé au XIIe siècle, puis la création d’ateliers pour traiter la laine et la soie.
Les roues pittoresques qui subsistent aujourd’hui pour donner à L’Isle son caractère particulier mal de témoin soixante-deux étaient là au XIXe siècle et l’activité intense qui y régnait alors : alors que la soie générait de nouvelles fortunes, L’Isle devenait le principal centre lainier du département.

ÉVÉNEMENTS ET CÉLÉBRATIONS
La foire internationale Antiquités et Brocante le week-end de Pâques.
La Fête des Peintres et Sculpteurs chaque 2ème samedi du mois de mai à septembre, sur l’esplanade Robert Vasse. Informations : e-mail : atelier-enprovence@hotmail.fr
Marché flottant L’Isle-sur-la-Sorgue qui se tient chaque année le premier dimanche d’août, ainsi que le très célèbre marché du dimanche. Il se déroule sur les bras de la Sorgue, en face du parc public, et commence à 9 heures et se termine vers 12 heures 30. Les négo-Chin, bateaux typiques à fond plat, glissent d’une rive à l’autre pour un usage public, leur offrant un mélange de couleurs et de senteurs (produits locaux tels que fruits et légumes, bouquets de fleurs, fromage, vin, pain…). Nous faisons valoir l’avantage du marché en plus des costumes traditionnels provençaux, de la musique et des commentaires et chants en direct. Mais pour cela, vous devez arriver tôt car l’accès est très difficile ! Lorsque le marché flottant prend fin, les négociants se rencontrent en ligne et tous les participants au marché traditionnel, et ensemble ils chantent le célèbre Santo Coupo pour célébrer la Provence.